Renseignements généraux
La salicaire commune est une plante des terres humides originaire d’Europe et d’Asie qui a été amenée en Amérique du Nord au début du XIXe siècle. Cette plante hautement envahissante a probablement été introduite lorsque ses graines ont été incluses dans la terre utilisée comme ballast sur les voiliers européens, dont on s’est débarrassé en Amérique du Nord. La plante a également été dispersée par les premiers colons; on l’utilise encore dans les jardins de fleurs et on la trouve encore occasionnellement en vente dans les pépinières. Depuis son introduction en Amérique du Nord, la salicaire commune est devenue une plante envahissante importante des terres humides, des bords de chemin et des zones perturbées. La plante forme des peuplements denses sur d’épais tapis de racines qui peuvent s’étendre sur une grande superficie. Les peuplements réduisent les nutriments et l’espace à la disposition des plantes indigènes et détériorent l’habitat de la faune. Chaque plante peut développer jusqu’à 30 tiges florales qui peuvent produire jusqu’à 2,7 millions de graines par année. Les graines minuscules se dispersent facilement par l’intermédiaire de l’eau, du vent, de la faune et de l’être humain. En 1992, les gouvernements du Canada et des États-Unis ont approuvé la libération de deux coléoptères défoliateurs européens, Galerucella calmariensis et G. pusilla. Les coléoptères sont les ennemis naturels de la salicaire commune et se nourrissent principalement de cette plante, même s’ils consomment occasionnellement d’autres espèces de salicaires. Cette mesure de suppression biologique de la salicaire commune peut réduire les populations de 90 % et permettre aux plantes indigènes de se rétablir. Les coléoptères ont été libérés à grande échelle en Ontario, et les populations de salicaire commune à bon nombre de ces sites ont été considérablement réduites.
Aire de répartition
La salicaire commune a été premièrement introduite sur la côte Atlantique de l’Amérique du Nord. De là, elle s’est dispersée vers l’ouest à travers le continent dans les provinces canadiennes et les États américains, à l’exception de la Floride, de l’Alaska et d’Hawaï. En Ontario, la plante s’est largement dispersée dans tout le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent et dans certaines régions dispersées du Nord aux alentours des villes telles de Timmins, Geraldton, Sioux Lookout et Rainy River.
Répercussions de la salicaire commune
- La plante forme des peuplements denses sur d’épais tapis de racines qui peuvent s’étendre sur une grande superficie et détériorer l’habitat de nombreux oiseaux, insectes et autres espèces indigènes.
- En évinçant les plantes indigènes, elle réduit la biodiversité.
- Les grands peuplements de salicaire commune peuvent obstruer les canaux d’irrigation, provoquer une dégradation des terres agricoles et réduire la valeur alimentaire du fourrage des pâturages.
Comment identifier la salicaire commune
- Une tige souterraine horizontale, appelée rhizome, peut produire entre 30 et 50 tiges verticales. Les tiges sont ligneuses et carrées, et chacune d’entre elles forme une plante qui peut atteindre 2,4 m de hauteur et 1,5 m de largeur.
- Les fleurs individuelles sont formées de 5 à 7 pétales rose-violet d’environ 10 cm de longueur et sont disposées en longs épis en haut des tiges.
- Les feuilles aux bords lisses sont opposées ou verticillées et mesurent entre 3 et 10 cm de longueur.
Les espèces similaires avec lesquelles on peut confondre la salicaire commune comprennent l’épilobe à feuilles étroites (Epilobium agustifolium), la verveine hastée (Verbena hastata), le chamaelire doré (Liatris spp., la salicaire ailée indigène (Lythrum alatum) et le décodon verticillé (Decodon verticillatus).
Ce que vous pouvez faire
- Apprenez à identifier la salicaire commune et d’autres plantes envahissantes.
- La meilleure période pour éliminer la salicaire commune de votre jardin est en juin, en juillet et début août, lorsqu’elle est en fleur. Les petites touffes peuvent être arrachées à la main. En coupant les tiges des fleurs avant qu’elles ne montent en graines, vous les empêchez de produire des plantes à l’avenir.
- Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’identification et la suppression de la salicaire commune, consultez la brochure Purple Loosestrife: What You Should Know, What You Can Do (en anglais seulement). Le guide des pratiques exemplaires de gestion de la salicaire commune (Best Management Practices for Purple Loosestrife, en anglais seulement) décrit les pratiques de suppression les plus efficaces et les plus respectueuses de l’environnement pour cette espèce.
- Pour éliminer la salicaire commune, mettez les plantes dans des sacs en plastique, fermez-les et mettez les sacs à la poubelle. Ne les mettez pas au compost et ne vous en débarrassez pas dans les zones naturelles. Les fleurs jetées peuvent produire des graines.
- Éviter d’utiliser les plantes envahissantes dans les jardins et l’aménagement paysager. Achetez des plantes indigènes ou non envahissantes auprès de jardineries de bonne réputation. Consultez Choisis-moi plutôt : De magnifiques plantes non envahissantes pour votre jardin.
- Pendant les randonnées, évitez de disperser les plantes envahissantes en restant sur les sentiers et en gardant les animaux familiers en laisse.
- Si vous trouvez de la salicaire commune ou d’autres espèces envahissantes dans la nature, veuillez appeler la Ligne d’assistance téléphonique sans frais sur les espèces envahissantes au numéro 1-800-563-7711, ou rendez-vous sur EDDMapS Ontario pour signaler une observation.
Galerie
Programme de sensibilisation aux espèces envahissantes de l’Ontario de la FCPO/du MRNFO. (2021). Salicaire commune. Extrait du site : www.invadingspecies.com.
Cette fiche d’information peut être reproduite à des fins non commerciales.
Photographie de l’en-tête de Jay Callaghan, OFAH
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